mercredi 16 novembre 2016

L'Aube dorée des populistes !





Après la montée en puissance du FN dans les dernières élections régionales en France et après le Brexit qui a menacé, même pour un moment, la philosophie de la construction européenne, le monde vit aujourd’hui un grand bouleversement avec l’élection de Donald Trump comme 45ème président de la première puissance mondiale.
En effet, ce nouveau tableau politique donne l’impression que partout en Occident, les courants populistes et xénophobes renaissent et fleurissent derrières des slogans attirants comme « Make America Great Again », « Let’s Take Back Control », « Nos ancêtres sont les gaulois »… (etc.).
Il est vrai maintenant qu’en Europe comme aux États-Unis, les différents discours populistes commencent à nuire à la démocratie parce qu’ils gênent les couleurs de la mosaïque sociale, parce qu’ils stigmatisent des groupes au risque de favoriser une confrontation et parce qu’ils profitent de la crise économique pour créer une culture de repli identitaire.
Par la pression qu’ils exercent sur la démocratie, les populistes menacent le respect de l’altérité puisqu’il n’est pas question dans leur vison des choses de volonté populaire mais de volonté générale, pas question du peuple mais seulement du VRAI citoyen, ce qui conduit à des exclusions.
L’importance socio-psychologique des dernières élections présidentielles américaines c’est leurs réussites à prouver  que les leaders de ces courants populistes ne représentent pas le peuple, mais qu’ils le comprennent, qu’ils expriment ses besoins et sa colère, bref, qu’ils l’incarnent. Pour la plupart d’entre eux, la peur de l’Autre est un sentiment ancien et largement partagé en vertu d’arguments de deux ordres : Le premier est d’ordre immatériel où la nation se définit presque toujours par rapport à l’Autre au nom de l’identité ethno-raciale, puis culturelle. Le deuxième est d’ordre matériel mais qui est changeable selon le contexte. En période faste, l’étranger concurrence le travail non spécialisé des nationaux, en période de crise s’ajoutent la raréfaction de la ressource publique pour la prise en charge des immigrés pauvres, et le risque de concurrence des enfants des nationaux par les descendants éduqués des immigrés. Autres ennemis extérieurs et non des moindres, les institutions internationales et régionales qui limitent la souveraineté de l’État territorial.
Pour toutes ces raisons, le monde entier doit faire contrepoids à ces courants pour protéger la démocratie, l’altérité et la pluralité culturelle, ethnique et religieuse.

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