vendredi 15 mars 2013

Sur les voies de la libération




Le mouvement révolutionnaire a permis à la Tunisie de sortir de sa léthargie, après plus de 20 ans de dictature et de résignation apparente. Maintenant, les citoyens tunisiens épris de liberté et de valeurs révolutionnaires sont devant un choix historique : faire réussir le passage vers une société démocratique et plurielle. Les jours se suivent et la pression populaire reste importante malgré que les tunisiens savaient que l’époque transitionnelle sera difficile au niveau économique et sociale. Cette problématique se pose avec plus d’acuité, lorsqu’on sait que ce n’est pas seulement la dictature qu’il faut simplement chasser, mais c’est une mentalité et un système fondé sur l’oligarchie et le clientélisme féodal. La restauration politique dans la Tunisie postrévolutionnaire doit être accompagnée d'une profonde décentralisation administrative et judiciaire et par l’installation d’une culture basée sur la notion de la démocratie participative pour renforcer la participation citoyenne dans les affaires publiques on se basant sur l'idée de l'« open gov ». Cette idée clé, est celle selon laquelle une décision politique est légitime lorsqu’elle procède de la délibération publique de citoyens égaux, ce qui peut approfondir l’échange discursif entre les citoyens et permettre de faire partager des conceptions du bien commun et de faire entrer en jeu le principe du pluralisme dans notre vie quotidienne et dans notre raison pratique. Suivant cette analyse, l’échange d’arguments est capable d’enrichir le débat social  et de faire apporter un gain de rationalité à la prise de décision finale. Les préférences des citoyens peuvent, à travers la discussion, s’affirmer ou se modifier selon le contexte ce qui nous amène à dire que les préférences deviennent plus réfléchies, à la fois dans le sens où elles sont exprimées devant d’autres citoyens qui par la possibilité d’y répondre par un « oui » ou par un « non » peut les renvoyer à leurs premiers émetteurs, et encore, par cet effort collectif de réflexion qui assure l’initiative personnelle du citoyen lui-même. Suivant cette logique, l’atmosphère pluraliste et le climat  démocratique, nous permet de choisir le meilleur argument en faveur d'une thèse, et de préparer le terrain aux conditions sans lesquelles on ne peut pas traduire les objectifs de la Révolution en un fait pratique. C'est pourquoi on doit installer les bases de l’État de droit dans une société mosaïque qui réagit dans un cadre sociale d'interaction dans lequel différents groupes idéologiques montrent suffisamment de respect et de tolérance pour coexister et interagir dans une culture politique plus harmonieuse que conflictuelle et sans volonté d'assimilation.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire