jeudi 18 octobre 2012

La liberté d'expression: Un devoir envers nous-même




Tout citoyen dispose de la liberté d’opinion et de la liberté d’expression, notamment en vertu de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 qui stipule que « tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions » (article 19), ce qui veut dire que la liberté d’opinion et d’expression y compris la liberté de recevoir et de répandre les informations est l’un des droits fondamentaux civique et politique, qui a été posé dans tous les instruments respectueux des Droits de l’Homme.  Elle trouve ses racines dans la philosophie de la révolution tunisienne avant de faire partie intégrante du discourt politique quotidien.  Le philosophe anglais John Stuart Mill, dans son fameux ouvrage On liberty  appelait la liberté de presse « une des sécurités contre un gouvernement corrompu et tyrannique », c’est aussi un droit constitutif pour un système démocratique dans lequel chacun a le droit de dire ce qu’il pense et de critiquer la seine politique publiquement. En 1945, le président américain Franklin Roosevelt annonça la liberté de discours et d’expression comme l’une des quatre libertés sur laquelle il faut baser un ordre futur après la 2ème guerre mondiale.
En effet, la liberté d’expression est un cadre de droit contenant plusieurs éléments, comme la liberté d’accès à l’information et la liberté de la presse et des médias. Elle est fondée sur la liberté d’opinion et y intrinsèquement liée. Ainsi, le champ de la liberté va de l’expression d’opinion individuelle à la liberté institutionnelle des médias car la philosophie de la liberté est un droit civique absolu qui traduit la citoyenneté en un fait réelle et praticable. La reconnaissance de la liberté d’expression comme une valeur socio-politique suprême pose le problème de la recevabilité de ces notions chez ceux qui possède le pouvoir. Mais ce qui est sérieux, c’est que la société civile éprouve des pressions de force pour protéger les libertés individuelle et collective.
Sur la seine pratique nous assistons à des violations très répondu de ces fondamentaux à travers des restrictions de la liberté d’expression dans beaucoup de pays du printemps arabe comme on peut le constater à travers les rapports de Human Rights Watch ou les rapports d’Amnistie international. À ce niveau , il y a la menace du contrôle étatique, qui peut intervenir sous forme de censure ou d’autocensure.
Le processus de la démocratisation de la société tunisienne dans le contexte post-révolutionnaire a permis de posséder   une grande variété d’instruments et de procédure pour l’exercice du Droit de liberté d’expression. Néanmoins, il y a une obligation pour l’État d’inclure les libertés dans la nouvelle constitution et de fournir des remèdes en cas de violation présumée.  Le rôle de l’éducation et de la culture en tant que moyen d’enraciner le pluralisme dans la société est déterminant et pourrait contribuer de manière décisive, à l’intériorisation des valeurs axées autour des droits de l’homme, la liberté et de la citoyenneté.     

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