vendredi 27 juillet 2012

Les jeux Olympiques dans l'Antiquité

   
   
    Entre le 25 Juillet et 12 Août 2012, le trentième Olympiades auront lieu à Londres avec la participation de 205 pays qui proviennent des cinq coins du monde. Le flambeau olympique a été allumé dans le fameux Strattford Stadium dans une cérémonie marquante qui a décrit l’histoire millénaire du peuple britannique dans la présence de la reine Elizabeth II et de son mari le prince Philippe, duc d’Edimbourg. La métropole britannique redeviendra pour trois semaines ce qu’elle fut jadis, le phare de lumière pour toutes les nations.
Actuellement nous revivons par l’esprit olympique, et grâce à l’initiative du baron Pierre de Coubertin, quelques moments humanistes qui remontent à l’antiquité.  Ainsi, dans la Grèce antique, la presque île de Péloponnèse comprenait à l’ouest la région nommée l’Eliade. Deux rivières l’Alphée et le Kladéos s’y rencontraient, puis l’Alphée traversait une pleine nommée Altis, au pied du Mont Kronion. C’est dans ce cadre que les Jeux Olympiques antique se développèrent.      

En effet, Olympie n’est réellement pas une ville, c’était un immense complexe religieux où on trouve un vieux temple dédié à Héra et un grand autel de Zeus.
Les origines des Jeux Olympiques à l’époque antique sont entourées de légendes. Selon la mythologie grecque, c’est Héraclès qui aurait réorganisé les Jeux institués en l’honneur de Zeus après l’accomplissement des ses douze  travaux. Néanmoins, le législateur spartiate Lycurgue, était lui aussi cité comme un des organisateurs des premières olympiades.  Selon nos sources, les jeux avaient cessé pendant la guerre de Troie, et ils furent rétablis à partir de 776 av.J.C., et dès lors, les Olympiades, période de quatre ans s’écoulant d’une célébration qui furent désignés par le nom de l’athlète victorieux. Le premier qui eut cet honneur est Koroibos qui remporta l’épreuve de la course de vitesse.  Après l’année 776 av.J.C, les Olympiades déroulent leurs périodicités pendant des siècles, et même la guerre entre les Grecques et les Perses, n’empêcha leur célébration.
Les listes des champions olympiques antiques s’allongent dans les inscriptions des différents palais, portiques, statues et ex-votos de la Grèce ancienne.
En 210 av.J.C, les Romains font leurs premières apparitions à Olympie. Par le droit de vainqueur ils vont obtenir le droit de participé aux jeux, un privilège jusque-là réservé aux Grecques. L’empereur Néron se fait même bâtir une maison à Olympie où il y vient en 67 pour prendre part aux jeux.
A l’époque antique, toutes les cités grecques délèguent des ambassades chargées de les représenter dans les Jeux Olympiques. Le chef de chacune a de grandes dépenses à effectuer pour remplir sa charge avec éclat. Durant le premier jour des compétences, et dans une atmosphère cérémoniale, les athlètes promettent de ne pas user de supercherie, et de se conduire durant toute la compétition avec honneur. Le deuxième jour, les athlètes  entrent en compétition après avoir êtres dépouiller de leurs vêtements et frotter d’huile par tout le corps.  Les courses se poursuivent durant cette deuxième journée : On y voit la course double, la course longue dans laquelle il fallait faire douze fois le tour de l’arène.
Le troisième jour des jeux fut consacré aux pentathle qui étaient un ensemble de cinq épreuves :
·                                    ·       L’épreuve du saut
·                                    ·       L’épreuve du javelot
·                                    ·       L’épreuve de la course
·                                    ·        L’épreuve du lancement de disque
·                                    ·       L’épreuve de la lutte


·  Durant la quatrième journée de la compétence, les spectateurs peuvent assister à des luttes entre les vainqueurs de la troisième journée ou à des combats de pugilats. Le  cinquième jour voit se déroule l’épreuve de l’hippodrome qui était la plus estimées. Ainsi se termine les jeux et il s’agit maintenant de procéder à la remise des récompenses. Les vainqueurs de l’hippodrome viennent au temple de Zeus montés sur leurs chevaux ou sur leurs chars pour êtres décorer par une couronne d’olivier ornée de bandelettes. Autours des champions, on trouve des chanteurs qui citent des poésies de circonstance. Enfin, les magistrats et les prêtres participent à un banquer en l’honneur des athlètes vainqueurs.    






mercredi 25 juillet 2012

Identité nationale et conscience culturelle dans la Tunisie post-révolutionnaire





   La notion de l’identité nationale constitue un type de formation socio-historique qui est liée à l’apparition des états territoriaux dès l’époque de la renaissance.  Les frontières de cet espace nouveau dénommé nation, sont généralement délimitées par un fond culturel commun qui constitue l’apport original des discours nationaliste tunisien depuis le XIXème siècle élaborés par Ahmed Ben Abi Dhiaf et Kheireddine Pacha. Actuellement, dans l’atmosphère de la Tunisie post-révolutionnaire on pourrait distinguer deux grandes orientations dans les théories sociologiques afférentes au problème de l’identité nationale : une orientation qui consiste à lier l’identité culturelle à l’histoire et une autre qui appréhende la question comme une entité juridico-politique.


A)    IDENTITÉ  NATIONALE  ET  HISTOIRE :

Dans la grande orientation qui lie l’identité nationale à l’histoire on peut afficher deux attitudes socio-culturelle :
·            * Une attitude d’inspiration hégélienne qui sacralise la mémoire collective
·           * Et une autre attitude qui désacralise cette mémoire collective dont le but de mieux appréhender l’histoire réelle.

Dans l’introduction de son ouvrage  Histoire et Vérité, le philosophe français Paul Ricœur explique que cette sacralisation de la mémoire collective nous amène à dire que la société est perçue comme l’incarnation à travers le devenir historique d’un sujet collectif suivant des péripéties historiques bien précises. Ainsi, l’identité culturelle réfère donc à l’identité collective. Dans ce courant de pensée, la notion de l’identité  coïncide avec l’esprit national qui s’actualise dans les grandes œuvres culturelles, dans les productions artistiques mais surtout à travers l’Etat en tant qu’institution supra sociale qui traduit sur le terrain cette conscience collective la plus vive en une réalité vécue. 


B)    IDENTITÉ NATIONALE ET STRUCTURE SOCIALE :

L’identité nationale est un fait sociale vécu quotidiennement à travers les différentes manifestations nationales telles que la fête de la révolution (17 Décembre – 14 Janvier), la fête de l’indépendance (20 Mars) et la fête de la République (25 Juillet). Néanmoins,  on doit noter que le sentiment national est un fait individuel qui se voit dans la manière dont le citoyen-individu s’insère dans le système socio-politique. Ainsi, l’identité nationale n’est pas dans cette perspective une réalité transcendante, tranhistorique  et supra sociale mais elle est une expérience individuelle. Dès lors, l’identité n’est plus une théorie géopolitique permettant dilection personnelle et communicabilité groupale. Elle est cet flamme brûlant et vivifiant pour mieux appréhender le présent.
Pour la majorité des penseurs contemporains (même ceux qui vivent dans l’espace européen) la culture de l’identité nationale apparaît  comme un idéal social, individuel et culturel qui serait essentielle  pour réaliser et atteindre les cimes de la plénitude de l’esprit collectif.    

vendredi 20 juillet 2012

IN MEMORIAM Ahmed Jdey (1951-2012)



    C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le 20 Juillet 2012 le décès du Professeur Ahmed Jdey qui nous a quittés subitement.  
De son vivant, nous avons apprécié durant des années ses hautes qualités humaines et scientifiques, ses compétences d’analyses, son savoir faire et sa justesse de vue qui lui a valu le respect et la confiance de l’ensemble du corps universitaire. L’homme charismatique a été toujours à l’écoute des jeunes étudiants.
Je me souviens toujours du grand maitre, disponible, affable, pragmatique et clairvoyant, ne lésinant sur aucun effort pour encourager les jeunes chercheurs. Son charisme et son rayonnement ont fait de lui un homme aimé et respecté par tous. 
Professeur Ahmed Jdey a toujours affiché son attachement à la science historique, à la Tunisie et plus précisément à cette Tunisie de l’intérieur qui a tant aimé. Il a transmis à ses élèves et disciples la notion du labeur, du dévouement et de la passion pour l’histoire de la Tunisie.
Qu’il repose en paix. Il sera toujours dans notre cœur et dans notre mémoire.


Ses Livres en français :

JDEY (A), Ahmed Ibn Abi Dhiaf, son œuvre et sa pensée : Essai d’histoire culturelle, Zaghouan, Fondation Témimi, 1995.

JDEY (A), La Tunisie moderne et contemporaine au miroire de l’Université française : Répertoire des thèses en sciences sociales et humaines (1893-2010), Tunis, Publication de l’ISHMN, 2011.


Ses Livres en Arabe :



أحمد الجدي، قبيلة الفراشيش في القرن التاسع عشر (1858-1881) زغوان، مؤسسة التميمي للبحث العلمي، 1996
أحمد الجدي، وثائق تنشر لأول مرّة عن قبيلة ماجر في القرن التاسع عشر، زغوان، مؤسسة التميمي للبحث العلمي، 1998
أحمد الجدي، قرى الوسط الغربي التونسي في القرن التاسع عشر، زغوان، مؤسسة التميمي للبحث العلمي ، 2000
أحمد الجدي، الوثائق العائليّة والتاريخ والذاكرة، زغوان، مؤسسة التميمي للبحث العلمي، 2003
أحمد الجدي، تاريخ تونس الحديث والمعاصر: مدخل بيبليوغرافي، تونس، مركز النشر الجامعي، 2004
أحمد الجدي، دراسات وبحوث في الفكر العربي الحديث والمعاصر، بيروت، مركز دراسات الوحدة العربية، 2005

mercredi 18 juillet 2012

Muséologie, Musées et promotion culturelle dans la Tunisie post-révolutionnaire





 Dans la Tunisie postrévolutionnaire, et malgré une accessibilité culturelle encore problématique pour le grand public, la question des musées reste un sujet d’une grande actualité. Les médias portent une attention croissante à la question muséale en se référant notamment au thème du patrimoine et sa relation aux publics, et plusieurs départements universitaires préparent une intégration des approches muséologiques dans leurs cursus. Les institutions concernées (surtout l’Institut Nationale du Patrimoine et derrière elle le Ministère de la culture et du sauvegarde du patrimoine et le ministère du tourisme) réfléchissent actuellement à la définition d’un statut juridique pour le musée, presque inexistant dans le Code du Patrimoine de 1994. Notons qu’une meilleure interprétation du patrimoine, consiste précisément l’une des priorités du projet de la Banque Internationale de Reconstruction et de Développement (BIRD) pour la gestion et la valorisation du tourisme culturel.

Les échanges sur l’expérience muséographique révèlent une forte dichotomie entre le nord et le sud de la Méditerranée. Cette même dichotomie s’exprime entre les types de musées considérés : le Louvre, construit à l’origine pour le « peuple souverain », et qui accueillie désormais 74% d’étrangers autours de ses collections internationales ; les musées canadiens, de tradition plus contemporaine, et soucieux d’instaurer une médiation (basée sur l’interactivité) avec le publics, qu’ils soient nationaux ou internationaux , le Bardo, fondé à l’origine par une initiative avant-gardiste du ministre réformateur Kheireddine Pacha pour abriter des collections d’Antiquité, pose aujourd’hui la question de sa participation dans le développement de la culture et le tourisme touristique. 

En France et au Canada, la connaissance des publics est un « champ » dit de « médiation » très récent, caractérisé par la professionnalisation du contact avec le public (chaque musée détient un « service » du public). La question du public au Louvre, où tout est fait pour accompagner et pour « servir » le visiteur, y est une préoccupation primordiale incorporée dans sa muséographie. Le musée y fonctionne comme un observatoire permanent des publics, et les études produites (de prospectives, d’audiences, d’évaluations et de réceptions, mesure de la satisfaction et du ressenti) en sont le « baromètre ». De plus, une forme éducative et culturelle est élaborée au sein même des musées des pays du nord (notamment le Canada), qui proposent aux visiteurs un mode d’emploi de leur visite avant l’accès même aux collections, à la scénographie dans un cadre d’animation. En ce qui concerne la Tunisie, la question des publics n’y est pas prioritaire, et d’autre préoccupation émergent notamment :     

-                   -   La « fracture juridique » marquant l’inexistence des textes de fondations des musées ainsi que de statuts juridiques de leurs actions. Puis le manque de cahier de charges des compétences de leurs cadres. Les conservateurs n’y sont pas des acteurs culturels, ils n’ont pas de moyens institutionnels et n’ont pas reçu la formation adéquate en muséographie.

-                    -   L’insuffisant intéressant des institutions locales et des municipalités. Avoir un musée est une preuve d’existence locale, dans la mesure où en présentant ses activités et son patrimoine, la population contribue à produire une image de marque de sa région, qui peut aider au développement du tourisme culturel.

-                    -   Une muséographie construite sur l’exposition des savoir-faire et de la technicité sans pour autant mettre en valeur les aspects sociologique et ethnographique. Dans ce contexte, le musée apparait comme un lieu de sauvegarde des arts et d’un patrimoine qui est parfois encore vivant.


En effet, la grande question reste toujours la même : Comment abolir la distance avec le musée ? Comment se produit le fameux « choc esthétique » qui se déclencherait au vu même de l’œuvre de l’art ?  Il faut d’abord considérer qu’il existe plusieurs types de relations noués au public :

-                        -   Lorsque le public est absent, comment le faire venir ? La question de la gratuité se pose. Elle peut être un outil d’une politique et non une fin en soi. Elle peut donner le gout d’aller voir autre chose, elle constitue une sorte d’amorce.

-                    - Lorsqu’on crée un musée, quel type de publics cibler ? Les musées tunisiens (dont le nombre est 82 dont 37 sont sous la tutelle de la ministre de la culture et du sauvegarde du patrimoine), tournés vers le tourisme culturel, rencontrent des difficultés à drainer les visiteurs nationaux. De leurs côtés, le musés de sites archéologique, ont pour objectif de montrer une vision cohérente de l’objet de son Histoire.   

-                    -    Lorsque le public est là, comment valoriser à ses yeux les objets présentés ? Il s’agit pour le muséographe, d’anticiper et d’aller au-devant de ce que souhaite le visiteur. D’abord en créant une expérience émotive et interprétative. C’est la tâche des centres d’interprétations dans leur mission d’aider les visiteurs à comprendre, d’établir une médiation scénographique et théâtrale.          

vendredi 13 juillet 2012

الثورة التونسيّة وتحديّات تأريخها


هل من الممكن اليوم إعادة قراءة الأطوار الأولى من الثورة التونسيّة وفق منهجيّة علميّة بعيدة عن التشنج، خاصة و أن مجال البحث العلميّ قد إسترجع هامشا معتبرا من الإستقلاليّة ؟ هذا السؤال الذي ما إنفك يطرح منذ فترة داخل الأوساط الأكاديميّة. وكما هو معلوم أبدى البعض من الباحثين العديد من التحفظات الإجرائية التي تحول، حسب رأيهم، دون إمكانيّة تحقيق دراسات جديّة بإعتبار أن الثورة لم تبح بعد بكل أسرارها، بالإضافة إلى أن نسبة الوثائق الرسميّة التي تمّ الكشف عنها لا تزال ضعيفة العدد وهو الأمر الذي يمنعنا من تكوين صورة متكاملة عن الوقائع التاريخيّة المعاشة والتي لا زالت آثارها مترسخة بشكل عميق في وجدان التونسيين. و بالطبع فإن لهذه القراءة مبرراتها، خاصة و إن الوثائق الأرشيفيّة المتعلقة بهذه المرحل بقيت غير متوفرة بالشكل المرضيّ. لذلك يكون من العسير على الباحث كشف أغوار هذا المسار الثوريّ و المسك بالخيوط المحركة لهذه اليقظة التنويريّة التي غيرت وجه المجتمع التونسيّ الذي أصبح ورشة مفتوحة لحراك تجديديّ شامل، ذي أبعاد سياسيّة و ثقافيّة و إجتماعيّة. ثمّ إن المسافة الزمنيّة الضروريّة الفاصلة بين الحدث و تأويله لا تزال مفقودة، بالإضافة إلى أن الفاعليين في الأحداث ما يزالون على قيد الحياة، الأمر الذي يجعل الحقيقة التاريخيّة لا تستكمل كامل ملامحها نتيجة عدم توفر عناصرها الضروريّة . فالصعوبات المطروحة بغيت تقفي أثر الإرهاصات الأولى للثورة التونسيّة تبقى متصلة بشكل مباشر بالمدونة المصدريّة المتوفرة و بمنهجيّات التعامل مع ذلك النذر الضئيل المكشوف عنه، وهو الأمر الذي يعقد عمل الباحثين المشتغلين بتاريخ الزمن الراهن. إلّا أن إمكانية الولوج إلى كم كبير من الشهادات الشفويّة و من التقارير الصحفيّة العينيّة  توفر للباحث بعض المعطيات التي قد تسهل عمليّة التنقيب لتحقيق الوصول إلى شاطئ الموضوعيّة و سد الثغرات الناتجة عن ندرة أو غياب الوثائق الأرشيفيّة التي تعنى بهذه الفترة من تاريخ تونس.


jeudi 12 juillet 2012

La révolution tunisienne et la renaissance de la conscience


  
   L’avènement de la révolution en Tunisie a frappé beaucoup de politiciens (dont Michèle Alliot-Marie, l’ex ministre des affaires étrangère française), de géo-stratèges et d’observateurs, car de tous les pays de la région arabe, c’est la Tunisie quand croyait la plus stable politiquement ce qui amène à dire que c’est le peuple tunisiens dont on attendait le moins qu’il entre en révolution. Mais les fils d’Elissa ont passé à la vitesse maximale et ont montré que ce peuple dont l’histoire remonte à 3000 ans est digne d’une démocratie à la hauteur de ses sacrifices et de son Histoire.

Après la chute d’un régime corrompu, qui a mis le destin de tout un peuple entre le marteau et le glaive durant plus de 20 ans ; on assiste de toutes parts au retour du dynamisme. Ainsi aux notions d’immobilité, de stabilité, d’invariant, succèdent les notions de mobilité, d’émergence et de renaissance sociale. Ce basculement n’affecte pas seulement le fait politique mais toute la société qui se métamorphose comme un Phénix sortant de ses sandres.   Ici, il semble opportun de mettre la notion de l’événement révolutionnaire sous le microscope des diverses disciplines des sciences humaines pour on mesuré la fécondité.  À ce niveau, les différentes analyses faites en ce domaine, nous montre un déplacement de l’approche du fait politique de l’amont vers l’aval : Tel est le grand déplacement nouveau, grâce auquel en peut parler d’une renaissance de l’esprit citoyen.   


Néanmoins, il convient, tout d'abord, de se tourner vers le moment « zéro » pour restituer l’image de la Tunisie postrévolutionnaire ou en d’autre terme reconstituer l’acte révolutionnaire qui a balayé la dictature et la mentalité du despotisme orientale pour passer directement, et sans préparation, à la démocratie et à la pluralité dont l’usage est attesté à travers le nombre incalculable des partis politiques, à travers les associations de la société civile et via les différentes écoles idéologique qui circulent sur l’Agora.  Cette renaissance de la société tunisienne, cette reproduction collective de l’esprit de la citoyenneté signifie donc l’inauguration d’une nouvelle ère et une coupure épistémologique avec le passé. Le 14 Janvier 2011, quand le totalitarisme du pouvoir atteint son sommet et quand la corruption devint une maladie contagieuse qui contamine toutes les administrations de l’Etat, le peuple tunisien qui immobile durant plus de 23 ans, commence à bouger ce qui a donner le grand séisme qui a approché la mort d’un régime avec tous ses symboles.  À ce moment, les tunisiens ont pris une discision historique : préparer le tombeau de ce régime, mais les fils d’Elissa décident aussi de se reconstruire de nouveau dans un acte qui cherche la vie, la liberté et la dignité. Ici, la résurrection est consommée, et le peuple figure comme un sphinx ressuscité qui défie son destin.

L’événement de révolution est un Phénix qui ne disparait jamais de la mémoire collective des tunisiens (et surtout de la mémoire de génération qui était la dynamo de ce grand bouleversement). Après le grand événement, le temps est à reconduire le pays, à travailler la main dans la main pour le futur d’une Tunisie prospère. Le Phénix doit se métamorphoser en Sphinx qui s’allonge en majesté pour protéger les acquis de la révolution d’une société dont le futur devait êtres mieux que son passé.