dimanche 20 mai 2012

L'individu qui vient



   Au commencement, il faut signaler que dans un régime démocrate, où le peuple est le maître de son destin, l’individu (homme ou femme) est un but en soi et tout le reste n’est qu’un moyen destiné à servir ce but. Cela signifie que l’être humain est le principe autour de laquelle se construisent toutes les valeurs de la société. En effet, les sociétés modernes, au sens sociologique du terme, se résument en cette individualité. Elle y est à la fois le lieu commun et le centre de gravité de la collectivité, c’est pourquoi dans l’esprit des lois modernes le citoyen n’est traité qu’individuellement. Cette égalité citoyenne est une « idée force » de la démocratie où le citoyen n’est évalué que selon ses propres compétences et ses mérites.
La philosophie des lumières a résolu l’antagonisme apparent entre les besoins de l’individu et ceux de la collectivité en élaborant une nouvelle démarche grâce à laquelle la liberté individuelle devint le prolongement de l’aspiration à une aspiration plus large, celle de la collectivité.  Cela ne peut être traduisible sur le terrain qu’en reconnaissant l’existence d’une entité individuelle comme catégorie essentielle dans l’approche d’une société démocrate et moderne où le groupe reconnait les droits à la différence d’où la reconnaissance des libertés sociopolitiques. Sans doute, cette combinaison de l’individualisation dans son rapport avec la collectivité peut expliquer l’émergence d’une idéologie identitaire qui prend parfois l’aspect d’un refus violent. C’est en effet,  un phénomène qui s’explique par une volonté de s’affirmer dans la seine publique en essayant d’embarquer la problématique sur une autre plage où l’histoire et la mémorisation des événements fondamentaux sont les instruments de ce refus. Pour cela, il faut rappeler le rapport dialectique entre le couple « histoire – mémoire collective » qui s’impose comme un recourt pour la société dans les situations de troubles ou des crises. À ce niveau, en peut dire que cette mauvaise lecture du « sens de l’histoire » n’est que la conséquence d’un malaise temporaire qui atteint l’individu devant un présent mouvant et un futur encore non claire. C’est pourquoi on doit donner la chance à l’individu pour récupérer le sens de soi; pour réaliser ensuite le changement attendu qui prépare l’atmosphère mentale à instaurer une société moderne au sens philosophique du terme. 

vendredi 18 mai 2012

Démocratie et Liberté dans la Tunisie d'aujourd'hui

   
   La grande métamorphose qu’a connue la seine politique tunisienne après la chute de « l'Ancien Régime » symbole de l'autoritarisme et du totalitarisme vers plus de démocratisation et de liberté nous a amené à réfléchir sur la procédure de l’installation d’une culture politique citoyenne dans la Tunisie post-révolutionnaire.  À ce niveau il convient de partir d’une idée clé durant le déclenchement du fait révolutionnaire en Tunisie, celle de la liberté qui reste le thermomètre pour mesurer le degré de notre transition démocratique. Après le 14 Janvier 2012, nous remarquons que le principe de la liberté est devenue le sens de toute participation citoyenne dans le fait publique. Ce constat est très intéressant de point de vue sociologique car ont assiste à un changement marquant dans le quotidien du tunisien qui devint de plus en plus intéresser par la participation à la gestion de ses affaires politiques.  Ici, on remarque que c’est l’individu qui crée la dynamique et qui façonne son histoire et non pas l'Etat.  L’expérience à montrer que sans démocratie le citoyen reste loin de consommer sa citoyenneté et sans libertés la vie sociale baigne dans le vide. Objectivement, on peut dire que les nouvelles principe issus de la révolution comme la liberté, la dignité citoyenne, et la démocratie s’opposent à la réapparition soudaine de la culture populiste; longtemps installé dans l’inconscience collective, et au culte du chef et à l’esprit partisan qui gouverne d’avantage les mentalités. En fait, le niveau de la compréhension de la modernité ne peut s’améliorer qu’avec l’installation d’une pensée apte à accepter la signification de la pluralité des opinions, des idéologies et des écoles politiques ; ce qui nous amène à faire des  observations profondes dans les mécanismes de les pratiques politique du tunisien dans son quotidien. En effet le couple « vérité virtuelle – vérité pratique » constitue un point cardinal dans tout type d’observation et ouvre la voie à une méditation sur la fragilité de l’ordre symbolique. La distinction entre ces deux notions peut nous amener à mieux appréhender les différences qui existent entre « le dit » et « le non dit » pour comprendre les usages des concepts et leurs interprétations dans la société tunisienne post-révolutionnaire.  


lundi 14 mai 2012

Leçons de la Révolution Tunisienne


   Entre 17 Décembre 2010 et 14 Janvier 2011, le peuple tunisien se métamorphose contre le tyran oppresseur pour acquérir sa liberté et sa dignité. Ce mouvement populaire est devenu révolutionnaire après la destruction  du régime. Ainsi, la Tunisie entre dans une nouvelle période, où on assiste à un changement radical au nivaux des pratiques sociopolitiques de la population. Pour la première fois, dans l’histoire du monde arabe contemporain, le message démocratique est devenu une      « idée force » articulée autour de la liberté, la dignité et la citoyenneté. Le pluralisme politique est devenu une réalité vécue pour la première fois dans la Tunisie indépendante. Cela se manifeste tout d’abord par le nombre important des partis politiques autorisés, ainsi que par le nombre colossaux des associations de la société civils.  En effet, dans l’intermède d’un an de la révolution, beaucoup de choses ont été balayé, tout d’abord au niveau de la mentalité comme au niveau des pratiques quotidienne, ce qui a accéléré la vitesse de l’histoire dans un pays qui a ignoré le sens de l’histoire durant 23 ans où l’intelligensia  tunisienne été tué par un régime qui a pratiqué une politique de contrôle total sur tous types de production universitaires, culturelle et artistiques. Mais, très vite la démocratie est devenue une sorte de mode social dans la Tunisie post-révolutionnaire qui essaie de se reconstruire tout en faisant de la démocratie une « qualité sociale » plutôt comme « qualité élitiste ».

Deux principes dominent l’Agora publique tunisienne après la chute du régime autoritaire : Le premier est celui de « similarité » ; Etre semblable, c’est participer chacun de son post dans la vie publique qui devint de plus en plus attractive. On pense ici au droit de la dignité comme slogan premier des révolutionnaires qui ont combattues un pouvoir oppresseur pour restaurer le principe de la citoyenneté dynamique. Le second principe, est celui de « l’indépendance » : Ainsi l’égalité se construit dans une réflexibilité de soi à soi, c'est-à-dire dans l’autonomie et l’absence de subordination de l’individu et la relation d’échange qui fonde celle de réciprocité. Lors des élections de l’Assemblé Nationale Constituante, le citoyen a voté librement et en toute indépendance pour choisir ses représentants.           

Après plus d’un an de la révolution tunisienne, penser la démocratie au présent est devenu un fait concret, réel et applicable sur le terrain, mais il faut être vigilant et attentif car la révolution est encore inachevée et beaucoup de défis se fixent devant la réalisation des objectifs de la Révoltions. Aujourd’hui, les Tunisiens devront débattu leur future constitution, les axes de leur futur modèle politique et d’autre part ils devraient faire naitre une société civile active et dynamique qui constituera la « force vive » de la Révolution. Fidèle à sa tradition historique avant-gardiste, la Tunisie doit demeurer le locomotif qui devait introduire le monde arabe dans l’ère de la modernité et de la démocratie.