samedi 3 mars 2012

La démocratie est-elle la dictature de la majorité ?



  Le mot démocratie est formé de deux mots grecs : « DEMOS »  qui signifie peuple et « KRATOS » qui signifie pouvoir. Ainsi, la démocratie peut être définie comme étant un régime politique fondé sur la souveraineté des citoyens, soit directement ou indirectement. Ceci peut-être résumé par la formule du 16ème président américain Abraham Lincoln : « La démocratie c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».
La démocratie est donc un système d’organisation politique selon la majorité est apte de prendre une décision pour la totalité du groupe.   Ce qui nous amène a posé la question suivante : La démocratie est-elle la dictature de la majorité ?
En effet, la loi de la majorité est l’un des principes de la démocratie mais ce n’est ni l’unique ni le plus important. A défaut de l’existence d’autres principes, la démocratie serait réduite à une dictature, voire une tyrannie de la majorité en pouvoir.
La loi de la majorité peut déboucher sur des perversions qui interviennent dans les cas suivantes :

      Majorité fictive : C’est à dite une majorité qui peut se dégager par des voies légalement réprouvables (achats de voix, usages de trafique durant les élections…).   

     Majorité incompétente : C'est-à-dire une majorité qui peut convaincre par ses idées mais qui ne dispose pas de compétences nécessaires pour traduire ses idées sur le terrain.

     Majorité antidémocrate : C'est-à-dire une majorité qui profite de sa position pour violer impunément les textes juridico-politiques.

C’est pourquoi la mise en place d’une démocratie est très délicate et beaucoup de préoccupations doivent êtres prise. La loi de la majorité doit être systématiquement équilibrée par d’autres principes protégeant le droit de la minorité  et les droits individuels. Ici, le terme « minorité » désigne un groupe de personnes numériquement inférieur au reste des députés et ayant des caractéristiques différentes. Ces caractéristiques peuvent être idéologique, ou simplement provenons de convictions et d’idée différentes.
Il est impératif que ces minorités puissent jouir des droits garantis par la loi, dont aucun gouvernement, aucune majorité, élue ou non, ne saurait les priver. La démocratie doit réussir à établir un climat de tolérance er de dialogue à la diversité afin de permettre à celle-ci d’être une source de richesse et non de discorde et de division.
Dans un Etat démocratique tous les citoyens doivent être en mesure de vivre sereinement entre eux dans une paix sociale en profitant de tous leurs droits sans tomber dans une tyrannie de la loi de la majorité. Comment y parvenir ? 
En effet, pour se prémunir contre la « tyrannie de la majorité » nous avons besoin d’une Etat de droit qui apparait comme première règle dans la formation d’un Etat démocratique. Cet Etat de droit se définie comme un système institutionnel fondé sur le respect de la hiérarchie des normes, de séparation des pouvoir  et droits fondamentaux, ce qui permet à donner naissance au pluralisme politico-idéologique qui reconnaît et accepte la diversité des courants d’opinion, de leur représentants ce qui fonde un cadre d’interaction dans lequel différents groupes montrent suffisamment de respect pour coexister et interagir.  

1 commentaire:

  1. J'aime beaucoup ton texte, je suis d'accord avec la plupart de tes pensées! C'est politiquement orientée mais ces pensées peuvent s'appliquées aussi sur l'économie, par exemple le monopole des grands groupes, ou encore sur les religions, le monopole des religions face aux sectes ou courants philosophique! Les gens intègres et donc libre doivent dénoncer ces formes morbide de concentrations de pouvoirs!

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