mercredi 22 février 2012

Ne touche pas à ma patrie


Depuis la chute du dictateur, le 14 Janvier 2011, la Tunisie est devenue un pays ouvert sur toute les doctrines politiques et à toutes les idéologies. La boîte de Pandore islamiste ne cesse de surprendre la société tunisienne qui était depuis 14 siècles, une société modérée.
Voilà que des eaux longtemps stagnantes commencent à inonder les espaces publiques. Pire encore, cette poussée de l’intégrisme a crée un schisme au sein de la société et menace même la sécurité et la paix sociale du pays. Oui, l’islam politique en Tunisie n’a cessé de surprendre par sa grande diversité et son large éventail en secte et son organisation, on voit les Nahdhadouis, les salaficites jihadistes, les salafistes scientifiques,  les frères musulmans, les Wahabites… (Etc.).

Qui  aurait pu imaginer, il y a une année, qu’un jour notre Tunisie, fier de son patrimoine historique et ouvert sur la modernité sera l’hôte des prêcheurs extrémistes. L’Egyptien Amr Khaled ; le Saoudien Mohamed Moussa Chérif qui avait donné des « conférences » dans quelques mosquées de notre pays avec la présence de Sadok Chourou et de Habib Ellouz, deux leaders historique d’Ennahdha !!!  Et tout récemment vient de nous visiter le prédicateur de « l’excision esthétique ?!» Wajdi Ghenim qui a fait un Show dans les mosquées de Tunis, de Kairouan, Sousse, de Mahdia, et de Sfax devant des milliers des ses adeptes des deux sexes !!! Ici, on doit noter une caution de taille, le Cheikh égyptien n’a cessé de prêcher un discoure obscurantiste,  étranger aux traditions de l’Islam malikite tunisien, et initiateur à la violence et à la haine.  Wajdi Ghenim, durant toute sa tournée dans les mosquées tunisienne, a présenté son défense de la mutilation sexuelle des femmes on se basant sur des hadiths très critiques de points de vue historique et très faibles au niveau de la filiation des transmetteurs. Cette pratique, qui semble pharaonique est étrangère à l’esprit du Coran, parole véridique de Dieu.
Le prédicateur égyptien (chassé des USA, de l’Angleterre, du Yémen, de la Malaisie et du Bahreïn, de son pays natal l’Egypte en raison de ses prêches radicales), a divisé la société tunisienne où il passe. Les vidéos et les reportages télévisés montrent les mêmes scènes d’empoisonnement des esprits dans les différentes étapes de sa tournée tunisienne.  La séquence la plus bouleversante a été captée par la caméra de la chaîne tunisienne privée EL HIWAR qui, présente une femme, à l’âge mure, interpelle tout le monde on disant : « Aujourd’hui, je me considère comme étrangère dans mon pays, je n’ai jamais vu ça, je pleure notre mosquée et nos hommes ? C’est quoi ces gens tout en noir sur noir, où est la Djebba ? Hé, gouvernement réveille-toi ! Ô gens de la Tunisie êtes-vous devenus des Afghans ? ».  En faite, il s’agit d’un refus, par cette citoyenne libre, de la perte de plusieurs traits spécifiques de notre identité et de la transformation rampante de la société tunisenne qui visiblement « se wahabise » ou « s’afghanise ».

Dans un vidéo très choquant W. Gheniem venu de faire la promotion de l’excision et de la polygamie, a qualifié la démocratie d’hérésie et les démocrates-laïcs de mécréants et d’apostats !!! Son talk-show ne cesse de lancer des fatwas pseudo-savantes qui interdit à la femme la participation active dans la société parce qu’il s’agit, selon lui, d’un Haram !!! Or, tout ça n’est que le fonds de commerce de ces charlatans qui, pour se faire des thunes et s’enrichir, mystifient et manipulent les faibles esprits. Mais qu’importe ! L’industrie de prédication est plus que jamais florissante, son audience est devenue énorme et elle engrange des millions de dollars par an. Pour l’exemple, l’égyptien Amr Khaled passe sur un réseau de 3 chaînes télévisées, gagnant 10 milles dollars par mois ! Comme quoi, la religion, chez ces gens-là, c’est une pure propagande et du business rapportant gros aussi bien pour les chaînes, les associations que pour les prédicateurs qui font tout pour sauvegarder cette roue de la fortune quitte à insister à la haine, à la violence entre les fils du même pays. Comme quoi, ce Ghoneim est venu comme en terre conquise, pour envenimer davantage l’atmosphère, semant la zizanie, dans un silence assourdissant des autorités publiques.  Le plus grave, le plus inquiétant dans cette affaire, c’est qu’au moment même où l’on commence les travaux de l’élaboration de la constitution de la deuxième république, c’est le silence du gouvernement provisoire qui ne peut plus soustraire à la responsabilité étant bien représenté au show de Ghoneim et ayant bien suivi et étendu son prêche. La société civile a tunisienne a présenté son refus ce type de prédicateurs lanceurs de discorde. Qu’il restent chez eux et ne viennent pas diviser et fragiliser notre Tunisie postrévolutionnaire qui se veut démocratique, ouverte et républicaine.  
      

dimanche 12 février 2012

Pour une nouvelle politique de développement régionale



Depuis la chute du dictateur Ben Ali et son régime mafieux, le peuple tunisien commence petite à petit à découvrir sa réalité socio-économique. Les chiffres publiés par l’Institut National des Statistiques (INS), était choquant pour la pluparts des tunisiens. Le taux national de la pauvreté est 24,7%, ce qui signifie que presque ¼ de la population tunisienne vis au-dessous de la précarité. En plus, la géographie de la pauvreté traduit un déséquilibre flagrant entre les gouvernorats côtiers et le reste du pays.
Selon les statistiques de INS on peut noter qu’à Siliana le taux de la pauvreté dépasse 50% de l’ensemble de la population, de même pour Kasserine, Sidi Bouzid, Jendouba, Le Kef où le taux de la pauvreté dépasse 40%.  Ainsi, on peut dire que ces chiffres traduisent très bien la mauvaise politique du développement régionale mise depuis 23 ans par « l’Ancien Régime ».


Gouvernorat
Taux de Pauvreté
SILIANA
50,1%
KASSERINE
46,1%
SIDI BOUZID
42,3%
KEF
42%
JENDOUBA
41%
TOZEUR
38,7%
TATAOUINE
38,3%
BEJA
35,6%
KAIROUAN
34%
GUEBILI
32,8%
GAFSA
30,9%
ZAGUOUAN
31%
MAHDIA
29,8%
GABES
28,9%
MEDENINE
24,5%
BIZERTE
23,8%
SFAX
17,8%
NABEUL
17,8%
MONASTIR
15,8%
SOUSSE
14,9%
TUNIS
13,4%
BEN AROUS
12,8%
MANOUBA
11%
ARIANA
10,1%
TAUX NATIONAL DE LA PAUVRETE
24,7%



Ces chiffres peuvent êtres réduit dans les prochaines années si on suit une politique de développement décentralisée qui se base sur les réalités socio-économique de chaque région. En effet, le secteur touristique qui reste « l’hernie discale » de l’économie tunisienne peut jouer un rôle important dans le promotion économique des régions intérieure, mais on suivant de nouvelles approches. Ainsi, le tourisme culturel peut être un nouveau moteur de développement surtout que la Tunisie est un pays riche en monuments et en sites archéologiques.  De même pour le patrimoine immatériel qui peut être utilisé comme un nouveau moyen pour attirer un nouveau type de touristes. La même chose pour la gestion de notre patrimoine naturel qui peut jouer un rôle  de dynamiseur économique.
   
    

mercredi 1 février 2012

Théorie du nationalisme: Penser la Révolution Tunisienne





L’accélération du rythme des événements depuis le 17 Décembre 2010 constitue une véritable « choc » pour l’ensemble des experts de géopolitique et diplomatie, la réaction de Madame Michel Alliot Marie qui proposa le « savoir-faire » des forces de sécurité français peut traduire le « choc » qu’a produit la révolution tunisienne dans son espace arabo-méditerranéen. La mise de « l’Ancien Régime » sur les médias, la censure de la presse écrite et l’interdiction de quelques sites internet ont permis de donner une image forte du système gouvernemental de Ben Ali.

La Révolution Tunisienne a engagé ; auprès du peuple ; un sentiment de fierté, de dignité d’avoir gagner la bataille contre un tyran, sans leader, sans Parti et sans soutien étranger ; ce qui a renforcer l’image d’une Tunisie avant-gardiste dans le monde arabe car n’oublions pas que la Tunisie est le premier pays qui a pu fonder un régime constitutionnel dans tout le monde musulman en 1861, et qui après avoir entamé l’une des premiers essais de modernisation de son système politique depuis le 19ème siècle et après avoir érigé le code de statut personnelle le 13 Aout 1956 dans une démarche historique, revendique maintenant sa liberté d’expression, de démocratie et du pluralisme à travers une révolution qui se présente comme le berceau des révolutions arabes.

L’opinion publique tunisienne n’a pas encore réalisé l’importance de cette métamorphose radicale qui a été menée. La Révolution été radicale de par ses revendications sociales, économiques et politiques. Elle n’a pas été une révolution sanguinaire ce qui traduit un degré important de maturité ce qui a attiré l’attention du monde entier. Ce grand événement vient de démentir les thèses de « l’exception arabe », du « despotisme orientale » selon lesquelles le citoyen (ou bien le sujet) arabe obéit au pouvoir car il n’a pas d’opinion parce qu’il vie hors du temps historique. Selon Francis Fukuyama et Samuel Huntington, l’arabe est adapté, depuis les indépendances, aux régimes totalitaires et dictatoriaux ou bien aux régimes théocratiques. Cette thèse était plus ou moins correcte jusqu’à la date de 14 Janvier 2011, une date qui a démontrée le contraire et a lancé un espoir dans l’obscurité et a démenti ces thèses erronées. La Révolution Tunisienne a démontré que la démocratie, et les droits sont bien des principes humains qui concernent toutes les ethnies, tous les peuples, toutes les nations.

Les observateurs s’accordent à dire que la Révolution du peuple tunisien diffère des autres révolutions à différents niveaux car elle a crée un nouveau mode de contestations moderne avec l’utilisation de l’internet et des différents réseaux sociaux, et à cause de son caractère pacifique. Depuis la rue avec l’aide des vidéos réalisé la plus part des temps par des amateurs, le monde entier a eu la connaissance en temps réel du miracle de la liberté réalisée par les fils d’Elissa. Ce basculement révolutionnaire et cette libération inespérée n’était dans aucun programme, dans aucune perspective sociopolitique. Il n’y aurait donc pas de sens à prétendre l’événement prévisible et à l’enfermer dans un linéaire idéologique.
En effet, l’un des rôles majeurs que devra assumer l’élite politique et intellectuelle de la Tunisie post-révolutionnaire est celui de reconnaître que nous sommes entrées dans l’Histoire par sa grande porte. Les analyses politiques nationaux et étranger qui commence a étudié « l’Ancien Régime » s’accordent à dire que nous ne connaissons pas de façon précise les méfaits profonds de ce régime mafieux. Il nous faudra du temps, voir de très langues années pour commencer a mesuré le dyfonctionnement du système mit en place depuis 7 Novembre 1987. Les informations qui sont en notre possession ne présentent que moins de 1% de la réalité historique. Nous attendons des études scientifiques basées sur des documents d’archives de l’Etat pour quand puisse commencer à lire l’ensemble du tableau. D’ici là nous devons penser la Révolution Tunisienne ; la mettre dans son contexte mondiale et régionale tout on appelons a protégé les Archives des différentes ministères, de l’administration et du RCD pour que l’historien commence sa quête de réflexion sur une base fiable.