samedi 14 janvier 2012

De dignitatae hominis


   La révolution tunisienne marque une coupure épistémologique avec la réalité socio-politique de la Tunisie contemporaine. Le désir de la liberté et l’appel à la démocratie ont émané du cœur d’un peuple qui a un grand enracinement historique mais qui ouvert sur l’Universel, sur les grandes acquis de l’humanité, sur la modernité et la pluralité.
Le 14 Janvier 2011, cette date emblématique, nous révèle que la liberté et la démocratie ne sont pas exclusivement amaricano-européenne mais aussi arabe. La réponse des tunisiens à la dernière allocution d’ex-dictateur Ben Ali était clair : « D’où tu nous as compris ? Tu nous as fermé la bouche et muselés, tu nous as menés à l’échec, tu nous as enserrés, tu nous as censurés ; on t’a renié avec la liberté qui court dans nos veines ; 23 ans que t’imposes à nous, et aujourd’hui ? Dégage ! ».
Le bouleversement politique qu’a provoqué la révolution n’est t-il pas à replacé un processus historique et social qui, malgré les émotions qui nous ont laissés sans voix, n’est qu’une étape aussi importante soit-elle mais surtout un des possibles de la politique. L’Anthropologie politique, qui a rompu avec une vision structuraliste de la culture au sein de laquelle le changement et l’instabilité apparaissaient comme anomique, permet une intelligibilité des interstices de l’événement.        
La révolution tunisienne a permit de revivre le grand rêve du monde arabe, de réaliser la démocratie et la véritable citoyenneté et de réhabilité la réelle notion de la Patrie. La Tunsie post-révolutionnaire doit s’intéresser essentiellement à la dignité de son citoyen, à accélérer le processus de développement régional et d’intégrer les régions de l’intérieur du pays dans l’économie nationale ; car il s’agit d’une priorité stratégique pour réaliser les objectifs de la Révolution.
Dans ce jour, emblématique, glorieux et historique pour notre Tunisie, nous n’avons que de se rappeler des sacrifices de nos martyres qui ont donnés leurs vies pour nous puissions consommer notre liberté, notre citoyenneté et notre dignité humaine.       

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