samedi 24 septembre 2011

Pour un nouveau profil de la pauvreté dans la Tunisie Post-révolutionnaire

  
   La période post-révolutionnaire en Tunisie a été marquée par une prise de conscience de plus en plus forte contre la corruption et ses effets sur la société.  Les contestations contre cette situation commencée dès 2008 dans la région de Gafsa (sud-ouest tunisien), puis le grand soulèvement populaire de Janvier 2011, ont mis sous la lampe la faiblesse des stratégies socio-économiques adoptées par la Tunisie durant 23 ans.   Une tumultueuse polémique a été créée autour des taux de la pauvreté et du chômage. En effet, les données statistiques qui devaient suivirent une méthodologie scientifique accompagnée par un travail actif sur le terrain est loin d’être réaliser dans le contexte sécuritaire et social actuel.  

Les chiffres ayant suscité la controverse sont les données publiés par l’Institut National de Statistique (INS) en 2005 qui prêtant suivre les normes du banque mondiale ! et qui nous offre les taux suivant :

Taux de la pauvreté extrême
Moins de 2 $ par jour
3,8%
Taux des populations au dessus du seuil de la pauvreté

Entre 3 $ et 5 $ par jour

11, 8%
     
Mais après la révolution de 14 Janvier et l’effondrement du régime du dictateur, il y avait une dénudation totale du dit et non-dit dans le domaine social, et les réalités commencent à apparaitre. Le Ministère des Affaires Sociale commence ainsi à réviser toute la politique sociale entrepris durant les deux dernières décennies. La révision des Listing des aides sociales et des bénéficiaires de la carte gratuite des soins apparait comme une extrême urgence.   Ces vérifications ont données un taux de pauvreté choquant, avoisinant les 25%, c'est-à-dire l’un tiers de l’ensemble de la population. Ce chiffre qui devait être expliqué on présentant les méthodes observées dans l’enquêté, met la Tunisie derrière des pays comme la Jordanie, l’Uruguay, ou encore la Guyana !!!
Cela dit, il est aujourd’hui essentiel de s’entendre sur les chiffres car les statistiques, lorsqu’elles sont indépendante et loin des controverses politique,  jouent le rôle d’arbitre pour le débat démocratique. Il est donc nécessaire de redéfinir la notion de pauvreté,  sa répartition, et de mettre une carte nationale de développement régional qui a pour objectif de traduire les données numériques sur une carte composée de nombreux fascicule dans le but de distinguer entre les régions prioritaires, et de distinguer les différentes spécificités économiques de ces régions.  D’où, sans doute, l’intérêt à des statistiques qui suivent une méthodologie scientifique, indépendante, suivant les normes internationalement connus.      

jeudi 15 septembre 2011

Les Médias dans la Tunise post-révolutionnaire. Une nouvelle ère ?



    Le paysage médiatique est en train de renaître de ses cendres dans la Tunisie post-révolutionnaire. Une vrai rupture avec le passé se réalise actuellement dans les mentalités des hommes de média et des journalistes tunisiens, car on a passé de la situation où l'Etat dirige le secteur médiatique à un paysage médiatique plus ou moins citoyens qui cherchent non pas "convaincre le palais de sa majesté" mais de convaincre les citoyens tunisiens. C'est pourquoi on peut remarquer un essai de rupture avec le passé. Ainsi, la scène journalistique tunisienne qui connait depuis plusieurs années une crise identitaire et professionnelle, essaie  après le 14 Janvier 2011 d'apporter des nouvelles pratiques qui rompt avec le passé. De cette façon, la révolution tunisienne a permis de traiter des sujets dont il était impossible de les évoquer auparavant, dont la politique qui était un véritable tabou dans la Tunisie depuis l'indépendance.    Il est vrai qu'après la révolution nous avons assisté à l'effondrement d'une certaine perception du journalisme qui consistait à servir les intérêts de "l'autorité politique" sans un véritable attachement aux réalités du terrain. On s'en doute, l'ensemble du paysage médiatique tunisien doit être redessiné. Cela nécessitera du temps, et les tunisiens ne peuvent se contester les nouvelles pratiques qui sont très loin du professionnalisme, car on ne sort pas aisément de 23 ans de censure et d'autocensure, pas plus que l'on accède trop rapidement à des pratiques médiatique et journalistique indépendantes et de qualité, et beaucoup reste. Ainsi une bonne parti des tunisiens restent méfiants et circonspects vis-à-vis de leurs médias, mais plein d'espoir et d’espérance de voir émerger dans le plus tôt possible des publications journalistique capables d'offrir des analyses de qualité.  


   A l'image du "big bang" de la vie politique, la médiatique et journalistique tunisienne a connu depuis le 14 Janvier une grande métamorphose avec l'apparition de 187 nouveaux journaux et magasines, 12 nouvelles radios et 5 nouvelles télés. Face à l'afflux d'un nouveau paysage médiatique, beaucoup d'hommes d'affaires tunisiens veulent se peser à travers les médias pour protéger leurs intérêts on cherchant à avoir des organes médiatiques pour se défendre devant l'attitude publique, ce qui pose le problème du contenu actuel qui nécessite une révision générale pour se convertir à un discours citoyen et professionnel loin du populisme et du dogmatisme.